Parce que l’on passe beaucoup de temps avec soi-même ou en tête à tête avec notre texte, écrire peut parfois être une activité solitaire.
À cela s’ajoute que nous ne gardons pas toujours trace de notre travail (en-dehors du texte lui-même bien sûr), si bien que l’ampleur de la tâche peut décourager : on a le sentiment de ne pas avancer, nos blocages nous paraissent insurmontables… À moins d’être entouré.e d’un bataillon d’alpha-lecteurs mais tout le monde ne fait pas ce choix !
J’ai longtemps été dans ce cas de figure.
Ce qui me manquait, c’était un pas de côté. Une prise de recul sur l’exercice d’écrire, une pincette d’introspection. En me lançant dans l’écriture d’un nouveau roman en novembre 2021, je n’ai pas voulu retomber dans les mêmes difficultés.
C’est alors que j’ai découvert le journal d’écriture…
Qu’est-ce qu’un journal d’écriture ?
Il s’agit tout bêtement de coucher sur le papier nos pensées, comme on le ferait dans un journal intime classique. Sauf que celui-ci est réservé à l’écriture !
Il y a plusieurs façons de tenir un journal et tout le monde ne l’utilise pas de la même manière. Il peut servir à faire du wordbuilding, à organiser la structure de son texte, explorer de nouvelles routines ou techniques d’écriture créative…
Personnellement c’est le côté introspection du journal qui m’intéressait. J’ai donc choisi de l’utiliser comme un journal intime, en deux temps. Avant la session d’écriture, je note :
- mon état d’esprit AVANT : est-ce que j’ai la flemme ou au contraire suis motivée, est-ce que je n’ai aucune idée de quoi écrire…
- mon ou mes objectif(s) : en termes de mots écrits, de temps d’écriture, ou d’avancement dans mon texte par exemple.
Puis j’écris normalement (c’est la partie rigolote !).
À la fin de ma session d’écriture, je reprends la page de mon journal et cette fois je rajoute :
- mon état d’esprit APRÈS : suis-je contente de ce que j’ai fait ? Est-ce que j’ai des pistes pour la suite ?
- ma performance : nombre de caractères/mots écrits, et est-ce que j’ai atteint mes objectifs ? (Si non, ce n’est jamais grave.)
C’est le moment de faire des tests !
J’ai testé plusieurs supports pour mon journal afin de trouver celui qui me convenait le mieux.
D’abord j’ai commencé dans un carnet, puis je l’ai implémenté dans mon bullet journal avant de réaliser que le format papier ne me satisfaisait pas. Je suis alors passée sur un logiciel de prise de notes (OneNote, puis Zettlr), mais ça me semblait bien austère…
Je sais que beaucoup d’auteurs.trices utilisent le logiciel Notion (Ina Siel en parle très bien ici), mais c’est un sacré morceau et je ne me sens pas encore prête à dompter le monstre.
Ma solution idéale, je l’ai trouvée sur Instagram !
Comment j’ai adapté mon journal d’écriture pour ma story Instagram
Pour des raisons pratiques, j’ai préféré diviser le journal en deux pages. Les voici !
Vous le voyez, j’ai adapté ma vision du journal d’écriture pour qu’il soit ludique et rapide à remplir. Des espaces vides attendent d’être complétés directement sur la story, soit avec du texte, soit avec des images, emoji, ou gif (j’adooore les gif). Sur la deuxième page, je peux faire un récapitulatif un peu plus détaillé et même glisser une citation de mon texte !
Je n’ai pas pu résister à l’envie de décorer ces pages pour qu’elles évoquent le thème et les couleurs du projet sur lequel j’écris. Mais bien sûr, vous pouvez créer vos propres pages à votre sauce (j’ai utilisé Canva, qui propose des patern gratuits et simples à personnaliser).
Pourquoi le choix d’Instagram ?
Eh bien déjà : c’est visible et public. C’est tout bête, mais savoir que mes abonnés verront si j’écris ou pas, ça me motive ! Ces stories mènent aussi à des interactions sympas avec mes lecteurs.trices qui suivent l’avancée de l’histoire, émettent des hypothèses sur la suite… c’est un bon outil de communication avec mon audience.
Sans compter que ça offre une vision non édulcorée de l’écriture et démystifie l’image de celui qui passe des heures sur son texte chaque jour, faute de quoi il perdrait son titre de « vrai écrivain ». Il y a des jours où j’écris beaucoup, d’autres où j’écris peu, voire pas du tout, même s’il m’importe plus d’être régulière que prolifique.
Voilà pour cette petite présentation ! Connaissiez-vous le principe du journal d’écriture ? Est-ce que vous en utilisez un vous aussi, ou est-ce que ça vous a donné envie de vous lancer ?